Un clic pour écouter la musique.
Nous lui souhaitons très fraternellement un heureux et enrichissant séjour !
Ave Maria Luciano Pavarotti Christmas Collection
Dès l’arrivée, se détache, illuminée par le soleil la tour du château d’eau bâti en 1900 pour alimenter en eau courante le Pensionnat Notre Dame (Stella Maris), grâce à la source « Jean Baptiste ».
La Maison de Retraite Saint Joseph de Notre Dame du Refuge est dans la joie.
Nous fêtons les 101 ans de Sr Marie Catherine Curutchet. On entre dans la salle. Oh que
c’est beau ! des mains de fée l’ont artistiquement décorée : nappes blanches, serviettes colorées…
Nos yeux curieux ont vite découvert ; un beau gâteau, des flûtes à champagne(mais pour plus tard).
La salle est comble et, voici la centenaire qui arrive accompagnée de la Directrice de sa sœur religieuse et de sa nièce. Elle est accueillie par des applaudissements. Au même moment rentrent des chanteurs du groupe Oldarra. Et la fête commence. Notre centenaire émue, reçoit fleurs, carte signée par toutes les résidentes. Et, là surprise ! Oldarra chante.Ces belles voix nous captivent, nous
charment. Notre sœur Catherine épanouie les écoute et essuie une larme.
C’est le goûter servi par nos jeunes en tenue blanche. Rien ne manquait, il y a même le champagne. Avec précaution Mme Rachèl apporte le grand gâteau avec des bougies allumées, Sr Catherine a éteint la dernière. Sa nièce lui demande « belle fête ? Elle répond .Oh ! pour moi, c’est magnifique. »
Merci au beau groupe d’Oldarra.qui nous a émerveillés. A la prochaine pour les 102 ans…
Nous avons eu la joie de revoir et d’accueillir Sœur Graciela Marcon Envoyée en mission en Côte d’Ivoire, elle a quitté l’Argentine pour un court séjour en France . Elle a pu alors renouer avec la langue française et faire les démarches administratives.
Et puis, le 27 mars dernier, au jour anniversaire de la mort du Père Cestac (c’est à noter !),elle s’est envolée pour Abidjan…
Elle ira apporter sa collaboration à la Communauté d’Adzopé…
Cette démarche nous la voyons comme un pas de plus dans « l’internationalité » de la Congrégation…Et la Communauté d’Adzopé montrera le visage de 4 nationalités pour 5 membres !...
Ses apports
Si le P. Cestac accroit ses connaissances et accumule les succès, ce n’est pas seulement pour sa famille. Dès le début, en 1839, il songe à « introduire quelques améliorations dans l’agriculture du pays encore arriérée… »
En septembre 1851, on reconstitue la « Société d’ agriculture de Bayonne »sous le nom de « Société d’ émulation de Bayonne ».Un de ses buts est de « faire connaître …les méthodes utiles à l’agriculture et à l’industrie ».Parmi les 117 membres fondateurs nous trouvons » CESTAC, chanoine ». Même si les événements politiques de décembre 1851, font avorter le projet, ceci montre le désir du P. Cestac de collaborer.
En 1852, le Conseil Municipal d’ Anglet reconnaît que Notre Dame du Refuge, « par sa culture modèle, l’abondance et la qualité de ses produits, tend à améliorer l’agriculture et à répandre les meilleurs procédés. »
C’est surtout après son élection à la Présidence du Comice Agricole de Bayonne, le 8 janvier 1857 que la participation du P.Cestac devient publique. Il écrit le 3 février 1857 :
« J’ai dû composer un mémoire de 60 pages, très important. »
Nous ne savons rien de ce texte. Sur quoi ? pourquoi ? A-t-il dû présenter l’exploitation de N.D.du Refuge pour concourir pour la meilleure exploitation du Département ? Car nous savons que la Commission Ministérielle est venue visiter le Refuge en avril 1857 ; nous savons aussi qu’aucune des exploitations visitées n’a obtenu le prix d’honneur-
Le Fondateur fait visiter l’exploitation du Refuge. Ainsi en juillet 1857 le bureau du Comice de Bayonne reçoit les Présidents des autres Comices du département. Après la séance une visite au Refuge est prévue.
Le Père Cestac participe activement aux activités du Comice et notamment aux divers concours. Dans sa correspondance, nous lisons :
« Je pars pour Pau, j’y suis appelé par les fonctions de Président du Comice agricole »(mai 1857) C’est l’époque du Concours régional .
« Je pense que le mois de mai je viendrai…à Toulouse…Il est vraisemblable que je viendrai pour le concours régional de Foix… »(mars 1859)
Il collabore à des journaux agricoles comme « La Gazette des Campagnes ». Il a été choisi comme correspondant de la « Société Impériale et Centrale d’Agriculture de France »pour le département. Si le P.Cestac a le souci de se tenir au courant des découvertes et des expériences qui ont en vue le progrès de l’agriculture, il se préoccupe aussi d’apporter sa part. Il connaît l’efficacité des échanges.
( FIN)
Son information (suite)
Les visites et les contacts sont aussi pour le P.Cestac occasion de s’instruire.La première visite à lieu au lendemain de l’arrivée à Chateauneuf. L’Abbé Cestac va passer, en juillet 1839,une quinzaine de jours à l’Abbaye de La Meilleraye. Cette Abbaye est située à une quinzaine de kilomètres au Nord - Est de Nantes. Ces moines Cisterciens, leur histoire récente, la création en leur monastère d’une importante ferme, sont connus jusqu’aux Pyrénées. L’Abbé Cestac écrit, à la suite de cette visite « Je me suis mis en rapport avec les Religieux de Meilleray. Je viens de passer quelques jours dans leur Monastère pour étudier par moi-même leurs méthodes et les prodigieux résultats qu’ils ont obtenus »
Selon les documents d’époque l’Abbaye offrait alors une diversité étonnante d’activités agricoles et artisanales qui inspirera sûrement le fondateur de Notre Dame du Refuge.
Vue générale La Meilleraye | Gros plan Abbaye |
Au gré de ses nombreux déplacements, le P.Cestac aura d’autres occasions de visites instructives.
Ainsi en 1858, il se rend au Château du Vigneau (40) où le Comte de Dampierre possède un élevage de porcs. Le propriétaire étant absent, le P.Cestac lui écrit :
« Avec l’autorisation d’un de vos serviteurs, je me suis permis de visiter votre belle race porcine…J’ai déjà un verrat de haute race, des femelles du pays d’excellente qualité et, pour continuer un essai commencé je désirerais, s’il était possible, une femelle de votre élevage… »
Les contacts et les rencontres permettent d’utiles connaissances. Les sœurs dispersées dans diverses localités servent souvent d’intermédiaires. Ainsi le P.Cestac écrit à la sœur de Maslacq.
« si vous pouviez savoir à combien nous reviendraient des poulets de 6 à 8 mois en état d’être affranchis ; il faudrait calculer le prix de port jusqu’à Bayonne. Ayez aussi devant les yeux les bonnes races soit pour la ponte, soit pour l’engraissement. »
et à la sœur de Toulouse « Je voudrais que vous vous informassiez du prix du beurre frais de première qualité. Si un beurre reconnu de qualité supérieure se vendrait bien à Toulouse et à quel prix… »
Le P.Cestac sait conjuguer connaissances théoriques et données de l’expérience. Pour les innovations qu’il a tentées nous vous renvoyons aux 6 articles « P.Cestac novateur » Février-mars 2012.
( à suivre)
Son information
Rien ne prédisposait l’Abbé Cestac à devenir un expert en matière agricole :
- ni sa naissance en plein cœur de la ville de Bayonne dans une famille de petite bourgeoisie,
- ni ses études qui le préparaient à l’état écclésiastique,
- ni ses premières fonctions dans l’Eglise : professeur au Séminaire de Larressore, puis vicaire à la Cathédrale de Bayonne.
Quant à ses aptitudes naturelles, si son talent musical et son intelligence intuitive ne le rapprochent guère de l’agriculture, sons sens pratique reste un atout.
Comment se forme-t-il ?
Livres et journaux lui apportent une documentation sérieuse.
Nous conservons tout ou partie de sa bibliothèque où nous trouvons une section de livres d’agriculture.
Dictionnaires et encyclopédies occupent une bonne place avec
- le « Cours complet d’Agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture »en 9 volumes, 1838 ;
- le »Dictionnaire d’agriculture pratique »en 2 volumes, 1836 ;
- le « Manuel complet du jardinage » en 4 volumes, 1825-1826.
Les titres des autres ouvrages nous permettent de repérer les diverses orientations de la recherche du P.Cestac. Signalons seulement
- le jardinage et « l’art de produire de bonnes graines »
- la fertilisation, les engrais
- le drainage et « l’art de découvrir les sources »
-les vaches laitières avec le « traité » de F.Guénon.
Le procédé Guénon permet de reconnaître la qualité laitière des vaches à l’aide de signes
naturels. Le P.Cestac propageait cette méthode.
Les journaux aussi apportent de nombreux renseignements. Citons quelques titres.
- « Message »
- le « Moniteur des Comices et des cultivateurs » dont Auguste Jourdier est Rédacteur.
- la « Gazette des campagnes » avec lequel le P. Cestac correspond
Un journal dont on ne connaît pas le nom a fourni au P.Cestac « des connaissances à la fois profondes, pratiques et intéressantes ».
Il écrit à son rédacteur :
« Je reconnais que je lui dois beaucoup…Je suis bien certain qu’avec votre collection bien méditée…un homme tant soit peu intelligent pourait admirablement faire prospérer une entreprise agricole… » (à suivre)
C’ est au lendemain de la loi Falloux (15 mars 1850) instaurant la liberté de l’enseignement, que le Père Cestac se lance dans l’œuvre des écoles rurales.
De 1851 où il ouvre 3 écoles dans le département,à sa mort en 1868, il fonde quelques 130 écoles dans 11 départements.
La pensée-directrice du fondateur se concentre dans ces lignes :
« L’éducation ne pouvant se réaliser chez nous qu’avec l’instruction, répandez l’une et l’autre… »
P.Cestac déploira un zèle incroyable pour envoyer des Servantes de Marie ouvrir des écoles dans les petits villages ou modestes bourgs des campagnes.
Aux religieuses institutrices il fixe quelques objectifs.
1- Un enseignement de qualité
Pour cela il fait appel à la responsabilité personnelle et professionnelle. Il est indispensable de « bien préparer la classe, de ne s’occuper que de la classe, de s’occuper de tous les élèves… »
Il promeut des méthodes innovantes comme une méthode de lecture qui allie le geste à l’épellation.
2- Un enseignement adapté
Le Père Cestac a le souci de donner une instruction adaptée au milieu rural. A l’apprentissage de la lecture, et de l’écriture, on ajoutera « les comptes du ménage, la couture nécessaire à la famille, la bonne tenue du jardin potager. »
3- Une bonne relation enseignant- enseigné
Partisan d’une « pédagogie de la douceur » une condition de succès pour le Père Cestac c’est la relation entre le maître et l’élève :
« Ayez beaucoup d’affection pour ces enfants…Si elles vous aiment tout ira bien… »
4- Pour un être en devenir
Mais l’enfant est aussi pour le P.Cestac, un être « crée à l’image de Dieu, appelé à des destinées admirables sur la terre et à posséder Dieu éternellement… »
Il rappelle aux institutrices :
« Dans vos classes… chacune de ces chères petites, assises sur vos bancs, renferme tout un avenir et quelquefois un grand avenir. Elles vous sont confiées comme une plante précieuse qui doit un jour porter de grands fruits, mais qu’il faut développer par une culture sage, intelligente et suivie… »