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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 14:54

Ses apports

Si le P. Cestac accroit ses connaissances et accumule les succès, ce n’est pas seulement pour sa famille. Dès le début, en 1839, il songe à « introduire quelques améliorations dans l’agriculture du pays encore arriérée… »

En septembre 1851, on reconstitue la « Société d’ agriculture de Bayonne »sous le nom de « Société d’ émulation de Bayonne ».Un de ses buts est de « faire connaître …les méthodes utiles à l’agriculture et à l’industrie ».Parmi les 117 membres fondateurs nous trouvons » CESTAC, chanoine ». Même si les événements politiques de  décembre 1851, font avorter le projet, ceci montre le désir du P. Cestac de collaborer. 

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En 1852, le Conseil Municipal d’ Anglet reconnaît que Notre Dame du Refuge, « par sa culture modèle, l’abondance et la qualité de ses produits, tend à  améliorer l’agriculture et à répandre les meilleurs procédés. »

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C’est surtout après son élection à la Présidence du Comice Agricole de Bayonne, le 8 janvier 1857 que la participation du  P.Cestac  devient  publique. Il écrit le 3 février 1857 :

« J’ai dû composer un mémoire de 60 pages, très important. »

Nous ne savons rien de ce texte. Sur quoi ? pourquoi ? A-t-il dû présenter l’exploitation de N.D.du Refuge pour concourir pour la meilleure exploitation du Département ? Car nous savons que la Commission Ministérielle est venue visiter le Refuge en avril 1857 ; nous savons aussi qu’aucune des exploitations visitées n’a obtenu le prix d’honneur-

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Le Fondateur fait visiter l’exploitation du Refuge. Ainsi en juillet 1857 le bureau du Comice de Bayonne reçoit les Présidents des autres Comices du département. Après la séance une visite au Refuge est prévue.

Le Père Cestac  participe activement aux activités du Comice et notamment aux divers concours. Dans sa correspondance, nous lisons :

«  Je pars pour Pau, j’y suis appelé par les fonctions de Président du Comice agricole »(mai 1857) C’est l’époque du Concours régional .

«  Je pense que le mois de mai je viendrai…à Toulouse…Il est vraisemblable que je viendrai pour le concours régional de Foix… »(mars 1859) 

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Il collabore à des journaux agricoles comme «  La Gazette des  Campagnes ». Il a été choisi comme correspondant de la « Société Impériale et Centrale d’Agriculture de France »pour le département. Si le P.Cestac a le souci de se tenir au courant des découvertes et des expériences qui ont en vue le progrès de l’agriculture, il se préoccupe aussi d’apporter sa part. Il connaît l’efficacité des échanges.

( FIN)

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 10:21

 

Son information (suite)

Les visites et les contacts sont aussi pour le P.Cestac occasion de s’instruire.La première visite à lieu au lendemain de l’arrivée à Chateauneuf. L’Abbé Cestac va passer, en juillet 1839,une quinzaine de jours à l’Abbaye de La  Meilleraye. Cette Abbaye est située à une quinzaine de kilomètres au Nord - Est de Nantes. Ces moines Cisterciens, leur histoire récente, la création en leur monastère d’une importante ferme, sont connus jusqu’aux Pyrénées. L’Abbé Cestac écrit, à la suite de cette visite  « Je me suis mis en rapport avec les Religieux de Meilleray. Je viens de passer quelques jours dans leur Monastère pour étudier par moi-même leurs méthodes et les prodigieux résultats qu’ils ont obtenus »

Selon les documents d’époque l’Abbaye offrait alors une diversité étonnante d’activités agricoles et artisanales qui inspirera sûrement le fondateur de Notre Dame du Refuge. 

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Vue générale La Meilleraye Gros plan Abbaye
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Au gré de ses nombreux déplacements, le P.Cestac aura d’autres occasions de visites instructives.

Ainsi en 1858, il se rend au Château du Vigneau (40) où le Comte de Dampierre possède un élevage de porcs. Le propriétaire étant absent, le P.Cestac lui écrit :

«  Avec l’autorisation d’un de vos serviteurs, je me suis permis de visiter votre belle race porcine…J’ai déjà un verrat de haute race, des femelles du pays d’excellente qualité et, pour continuer un essai commencé je désirerais, s’il était possible, une femelle de votre élevage… »

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Les contacts et les rencontres permettent d’utiles connaissances. Les sœurs dispersées dans diverses localités servent souvent d’intermédiaires. Ainsi le P.Cestac écrit à la sœur de Maslacq.

«  si vous pouviez savoir à combien nous reviendraient  des poulets de 6 à 8 mois en état d’être affranchis ; il faudrait calculer le prix de port jusqu’à Bayonne. Ayez aussi devant les yeux les bonnes races soit pour la ponte, soit pour l’engraissement. »

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et à la sœur de Toulouse «  Je voudrais que vous vous informassiez du prix du beurre frais de première qualité. Si un beurre reconnu de qualité supérieure se vendrait bien à Toulouse et à quel prix… »

Le P.Cestac sait conjuguer connaissances théoriques et données de l’expérience. Pour les innovations qu’il a tentées nous vous renvoyons aux 6 articles  « P.Cestac novateur » Février-mars 2012.

( à suivre)

 

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 14:41

Son  information

Rien ne prédisposait l’Abbé Cestac à devenir un expert en matière agricole :

    - ni sa naissance en plein cœur de la ville de Bayonne dans une famille de petite bourgeoisie,

     - ni ses études qui le préparaient à l’état écclésiastique,

    - ni ses premières fonctions dans l’Eglise : professeur au Séminaire de Larressore, puis vicaire à la Cathédrale de Bayonne.

Quant à ses aptitudes naturelles, si son talent musical et son intelligence intuitive ne le rapprochent guère de l’agriculture, sons sens pratique reste un atout.

Comment se forme-t-il ?

Livres et journaux  lui apportent une documentation sérieuse.

Nous conservons tout ou partie de sa bibliothèque où nous trouvons une section de livres d’agriculture. 

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Dictionnaires et encyclopédies occupent une bonne place avec

     - le « Cours complet d’Agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture »en 9 volumes, 1838 ;

     - le »Dictionnaire d’agriculture pratique »en 2 volumes, 1836 ;

    - le  « Manuel complet du jardinage » en 4 volumes, 1825-1826.

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Les titres des autres ouvrages nous permettent de repérer les diverses orientations de la recherche du P.Cestac. Signalons seulement

- le jardinage et  « l’art de produire de bonnes graines »

- la fertilisation, les engrais

- le drainage et « l’art de découvrir les sources »

-les vaches laitières avec le « traité » de F.Guénon.

Le procédé Guénon permet de reconnaître la qualité laitière des vaches à l’aide de signes

naturels. Le P.Cestac propageait cette méthode.

Les journaux aussi apportent de nombreux renseignements. Citons quelques titres.

     - « Message »

    - le «  Moniteur des Comices et des cultivateurs » dont Auguste Jourdier est Rédacteur.

    - la « Gazette des campagnes » avec lequel le P. Cestac correspond

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Un journal dont on ne connaît pas le nom a fourni au P.Cestac  « des connaissances à la fois profondes, pratiques et intéressantes ».

Il écrit à son rédacteur :

«  Je reconnais que je lui dois beaucoup…Je suis bien certain qu’avec votre collection bien  méditée…un homme tant soit peu intelligent pourait admirablement faire prospérer une entreprise agricole… »   (à suivre)

 

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 14:10

C’ est au lendemain de la loi Falloux (15 mars 1850) instaurant la liberté de l’enseignement, que le Père Cestac se lance dans l’œuvre des écoles rurales.

De 1851 où il ouvre 3 écoles dans le département,à  sa mort en 1868, il fonde quelques 130 écoles dans 11 départements.

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 La pensée-directrice du fondateur se concentre dans ces lignes :

«  L’éducation ne pouvant se réaliser chez nous qu’avec l’instruction, répandez l’une et l’autre… »

P.Cestac  déploira  un zèle incroyable pour envoyer  des Servantes de Marie  ouvrir  des écoles dans les petits villages ou modestes bourgs des campagnes.

Aux religieuses institutrices il fixe quelques  objectifs.

    1- Un enseignement de qualité

Pour cela il fait appel à la responsabilité personnelle et professionnelle. Il est indispensable de « bien préparer la classe, de ne s’occuper que de la classe, de s’occuper de tous les élèves… »

Il promeut des méthodes innovantes comme une méthode de lecture qui allie le geste à l’épellation.

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   2- Un enseignement adapté

Le Père Cestac a  le souci de donner une instruction adaptée au milieu rural. A l’apprentissage de la lecture, et de l’écriture, on ajoutera « les comptes du ménage, la couture nécessaire à la famille, la bonne tenue du jardin potager. » 

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   3- Une bonne relation enseignant- enseigné

Partisan d’une  «  pédagogie de la douceur » une condition de succès pour le Père Cestac c’est la relation entre le maître et l’élève :

« Ayez beaucoup d’affection pour ces enfants…Si elles vous aiment tout ira bien… »

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   4- Pour un être en devenir

Mais l’enfant est aussi pour le P.Cestac, un être « crée à l’image de Dieu, appelé à des destinées admirables sur la terre et à posséder Dieu éternellement… »

Il rappelle aux institutrices :

«  Dans vos classes… chacune de ces chères petites, assises sur vos bancs, renferme tout un avenir et quelquefois un grand avenir. Elles vous sont confiées comme une plante précieuse qui doit un jour porter de grands fruits, mais qu’il faut développer par une culture sage, intelligente et suivie… »

 

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 09:49

Nous avons la joie de vous informer

qu’une nouvelle biographie du

Père Louis Edouard CESTAC

vient de paraître aux Editions

ARTEGE ;  

Pere-Cestacgd

Elle est écrite par M. Yves CHIRON,

historien, auteur de nombreuses

biographies et Mgr Aillet,

Evêque de Bayonne, l’a préfacée.

Fort bien documenté, cet ouvrage

pourra servir de référence sur la

vie et l’œuvre de notre Fondateur.

Vous pouvez vous le procurer

                                 - à Notre Dame du Refuge,                             

 au Monastère des Bernardines

ou dans les librairies catholiques.

 

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 10:17

Michel Garicoïts (1797-1863)

Louis-Edouard Cestac (1801-1868)

Nés à quatre années d’ intervalle,

leurs routes se sont croisées plusieurs

fois.

   - A Bayonne, au Cours Saint-Léon ;

   - Au Petit Séminaire d’ Aire-sur Adour ;

   - Au Petit Séminaire de Larressore,

entre 1821 et 1823, faisant partie

de la première équipe d’ éducateurs.

   - Tous deux ont enseigné la philosophie

l’ un à Bétharram, l’autre à Larressore.

   - A la fleur de l’ âge, Dieu fit de chacun

d’ eux un fondateur…

michel-garicoitspt louis-edouard-cestacpt

Quand  en décembre 1841, l’ Abbé Cestac

doit écrire les Constitutions des Servantes

de Marie, il se rend au Sanctuaire de

Bétharram ,  près de son ami Michel.

Leur spiritualité, axée pour Michel

sur le Sacré-Cœur et pour Louis- Edouard,

sur  la Vierge Marie, trouve un point de

 jonction dans le ECCE :

          ECCE   VENIO   du  FILS 

       ECCE    ANCILLA  de  MARIE .

Pour l’ aider dans la direction spirituelle

des Servantes de Marie, le Père Cestac s’ adresse

au Père Garicoïts. Celui-ci  lui envoie, en

1861, le P. Jean Cazeau.

- Les deux fondateurs avaient une

profonde estime réciproque

«  Astres jumeaux,

        au ciel de l’Eglise de Bayonne….

C’ est dans leurs continuateurs, que ces

deux ouvriers de Dieu se sont prêtés un

réel concours… »

Ces lignes écrites en 1882 se sont vérifiées

au cours de l’ histoire de nos deux

Congrégations et restent d’actualité.

 

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 09:52
  • Eucalyptus

La renommée du Refuge, comme lieu

d’ expérimentation survivra à son

Fondateur.

Quelque temps après la mort du P.Cestac,

M.Roumeguère, éminent botaniste vint

visiter les cultures des Sœurs du Refuge

et des Bernardines. Le « Courrier de

Bayonne »  raconte :

 «  M.Roumeguère a fait part à Mr

Naudin, directeur du laboratoire de

la ville d’ Antibes des  prodiges de

culture et d’ acclimatation accomplis

par ces saintes filles…

Mr Naudin a chargé son ami

d’ engager les sœurs d’ Anglet à semer

de l’ Eucalyptus viniamalis Labill. Les

graines sont arrivées et ont été

confiées à la terre dans ces

cultures privilégiées où tout vient

par la grâce de Dieu !

eucalyptus.pt eucalyptus-pt

En guise de conclusion,

des exemples  donnés dans la série

d’ articles « P.Cestac novateur »,

rappelons :

- son ouverture d’esprit :

   - il s’ informe ( journaux, contacts)

     il n’ hésite pas à innover ;

- son sens pratique et d’ observation ;

- son sens du partage :

     il communique le résultat de

     ses essais (correspondance, presse) ;

- sa solidarité

     il participe à la recherche

     commune (Comice, Concours).

Ces attitudes peuvent-elles être pour

nous, aujourd’hui, source d’ inspiration.

 

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 09:40
  • ·Essai de pisciculture

Le Comice Agricole de Bayonne fit

l’ acquisition d’ appareils de pisciculture

pour l’incubation artificielle des œufs de

poisson. Le journal de Bayonne nous

renseigne :

          «  Ces appareils sont mis à la disposition

       de l’ Abbé Cestac qui a bien voulu se

charger de faire à Notre-Dame du Refuge

une expérience de pisciculture. Les auges

à éclosion renferment en ce moment

mille œufs fécondés de truite commune

( salmo fario lin) expédiés par

l’ Etablissement Impérial de pisciculture

du Bas Rhin, par ordre du Ministre

de l’Agriculture. » ( Le Courrier  10/01/1858)

Ce  sont ces installations qui, un peu plus

tard seront utilisées pour l’ éclosion des

poissons ( truites et saumons)nécessaires

au repeuplement de l’ étang de la Négresse

comme le souhaitait l’Empereur.

Le P. Cestac parle de cette expérience

dans sa lettre du 23 février 1860 :

     ( L’ Empereur) fit venir de Paris le

pisciculteur le plus célèbre de

l’Europe, M ; Coste… M. Coste se rendit

à Notre Dame… »

là les installations paraissent favorables.

      «  Aussi – poursuit le P.Cestac-nous

a-t-on envoyé plusieurs milliers

d’œufs… qui sont parfaitement venus

à bien et se sont changés en petits

fretins qui prospèrent admirablement.

De nouveau œufs viennent de nous

arriver et aujourd’hui même nous

les avons mis en incubation. »

 (à suivre)

 etang-pt  truites-et-saumons-pt
 saumons-pt  truite-fario-pt
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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 09:58

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 10:44

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